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Charlie pour les nuls
Chaque lundi, l’Obus épicé pimente le cul de l’actu.
Entendre au cours de la manifestation de dimanche – laquelle se voulait aussi antiraciste – ce vers final de la Marseillaise : « Qu’un sang impur abreuve nos sillons » doit sonner aux oreilles de Charlie de façon aussi cocasse que le silence des cloches de Notre-Dame et les applaudissements à l’endroit de la police.
Au siège de l’UMP, c’est l’effervescence en ce fameux dimanche. Une militante, toute excitée, rentre dans le bureau du secrétaire général :
– J’ai Sarkozy au bout du fil. Il est dans la manif pour Charlie et veut lui aussi brandir un crayon en l’air.
– Excellent !
– Oui, mais… Il a besoin d’aide.Hommage basse consommation
Cher Charlie, tu t’éteignais lentement. On a fait feu sur toi pour te souffler à jamais. Mais de tes cendres a jailli un feu d’artifice qui a ébloui un monde aveugle. Ta flamme est désormais dans les foyers afin d’éclairer les esprits. Mais pour beaucoup, elle n’est déjà qu’une petite veilleuse aussi frêle que la liberté de rire, alors que dehors de sombres hères se servent d’elle pour embraser les âmes illuminées par leurs propres ombres. Toi aussi tu maîtrises le feu sacré. Mais le tien ne brûle pas car c’est celui des Lumières. Les seules à pouvoir rester allumées car elles ne consument rien. Maintenant que c’est clair, à toi le vin de la terre et les putes du ciel ! Alléluia !Charlie, c’est un humour féroce, un humanisme courageux, un talent généreux, une liberté insolente, un athéisme joyeux, une grossièreté jamais vulgaire*… De telles qualités ne peuvent pas être divines. Elles sont trop rares.
Variante non dessinée :
Un journaliste de BFM TV discute avec son chien :
– Moi aussi je suis Charlie.
– A l’odeur ?Il aura fallu du sang et de la haine pour produire un dessein mondial de paix et de fraternité.
Il aura suffi d’un dessin mondial de paix et de fraternité pour produire du sang et de la haine.Le Pape :
« On ne peut pas tourner
en dérision la foi des autres »Charlie pardonne. Dieu s’abonne.
* Expression de ma différence à l’attention de François :
Dessiner une bite, c’est grossier.
Penser avec sa bite, c’est vulgaire.A lundi prochain !
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Commentaires
Oui tu as raison, il faut toujours être grossier avec les personnes vulgaires