• Tollé rance

    Chaque lundi, l’Obus épicé pimente le cul de l’actu.


     

    Tollé rance

    Des musulmans brûlent des églises et tuent des chrétiens au Niger en représailles à la une pacifique de Charlie Hebdo. Le ridicule ne tue pas. Il assassine.

    Claudia Priest a été libérée de ses ravisseurs, les milices chrétiennes « anti-balaka ». Armées de bâtons et d’une incommensurable connerie, elles se nomment ainsi car leurs gris-gris arrêteraient les balles de Kalachnikov. Si bien que l’archevêque du coin n’a pas eu de mal à échanger l’otage contre des trous de balle de rat montés en collier-amulette.

     

    Tollé rance

     

    Voltaire fait un carton en librairie avec son « Traité sur la tolérance » (1763). Sera-ce aussi le cas de sa tragédie de 1741 : « Mahomet ou le fanatisme » ?

     

    Tollé rance

     

     

    De nombreux commentateurs appellent de leurs vœux la pratique d’un islam « modéré » en France. L’adjonction de ce qualificatif sous-entend-il dans leur esprit que l’islam (tout court) ne l’est pas (modéré) ?

     

    Le "pouah" des mots

    Tollé rance

    Comme dit Valls, citant Camus : « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. » Sauf chez les Schtroumpfs.

     

    Syriza offre à la Grèce un destin à la Cuba face à l’embargo européen. Mario Draghi sera-t-il son Obama ?

     

    Hollande gagne
    21 points de popularité

    Tollé rance

    Dieu ne pisse plus sur Hollande par mauvais temps, mais lui chie un peu dessus quand il fait beau. Qu’est-ce que ça sera si l’été est caniculaire !

    La Suisse emprunte à taux négatif. Ce qui revient à dire qu’on n’a plus intérêt à lui prêter attention.

    Six randonneurs expérimentés périssent sous une avalanche. Jean-Marie Le Pen soutient qu’il s’agit d’un attentat à la poudreuse perpétré par deux frères yéti à la solde de Daech. Les Bogdanov ont aussitôt démenti en formulant un axiome incontestable.

     

    La BCE rachète
    les dettes souveraines

    Tollé rance

    C’est la dernière cartouche dont dispose l’Europe pour relancer l’économie : faire tourner la planche à billets. Mais qu’en est-il exactement ?
    Tous les états empruntent pour financer leurs investissements. A qui ? A nous tous, via les produits de placement & d’épargne (assurance vie, comptes & livrets, actions & obligations, titres & produits financiers…) que les banques prêtent à leur tour aux états. Ce sont ces créances que la Banque Centrale Européenne (BCE) rachète aux banques privées contre de l’argent tout frais : des milliards d’euros créés ex-nihilo, puisque la BCE n’en n’a pas (c’est l’avantage de toute banque centrale, comme la Fed aux USA). Génial, non ? Il suffit d’un coup de baguette magique pour fabriquer de la fausse monnaie, certes virtuelle car il n’y aura pas davantage de billets en circulation, mais fausse quand même dans la mesure où elle ne correspond pas à une valeur de biens, mais repose sur la seule confiance que la BCE parie que nous lui accorderons.
    Les états ne sont donc plus endettés auprès des banques (et des particuliers) mais débiteurs de la BCE. Objectif ? En inondant les banques de liquidités, celles-ci sont censées les placer à bon escient sous forme de crédits accordés aux entreprises pour leurs investissements. Ce qui entraînerait à moyen terme de l’activité, de l’embauche, de la production, de la consommation. Revers de la médaille : l’inflation de ces milliards d’euros sur le marché va faire monter les prix, donc ralentir la consommation des ménages à court terme. Mais le plus inquiétant serait que les banques se laissent aller à leur penchant naturel en préférant placer ce fric tout neuf dans des produits financiers, considérés comme moins risqués & plus rentables. Si bien que seuls les traders & les marchés financiers en profiteraient, et non l’économie réelle. Pourquoi ce mauvais choix ? A cause de la rigidité de nos systèmes économiques (manque de réformes structurelles, blocages sociaux & politiques, mesurettes pusillanimes, etc.) qui refroidissent les financiers, spéculateurs par définition…
    En s’ajoutant aux bienfaits dont nous jouissons actuellement (prix du pétrole & taux ultra bas), cette opération quasi historique nous apporte certes un bol d’air frais mais ne nous profitera vraiment qu’à condition que nous menions les réformes structurelles nécessaires (pour redonner confiances aux investisseurs). Hélas, on a de quoi émettre des réserves sur l’exploitation de cette opportunité par le gouvernement. N’ayant plus d’épée de Damoclès au-dessus de la tête, Hollande ne sera pas incité à accentuer l’effort nécessaire car la conjoncture lui est enfin favorable à tous les niveaux (ce qu’il attendait béatement depuis deux ans), et sera au contraire tenté de laisser filer les déficits. Car notre Président n’aime pas prendre l’escalier pour monter. Il préfère attendre l’ascenseur. Ce qui n’évite pas de descendre par la fenêtre…

    Le moment est donc venu de faire montre de courage politique (comme la Grèce), parce que cette dernière cartouche est aussi celle qui peut nous tuer.

    Yassas et à lundi prochain !

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    « Charlie pour les nulsBbbllll... »
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