• Au moins un dessin ou un billet par semaine pour pimenter le cul de l’actu !

     

    Le mensonge de Cahuzac

    Notre ex-Pinocchio du budget avoue avoir menti. Ouh le vilain ! Bouh bouh ! Haro sur le baudet ! Félonie ! Ignominie ! Scandale sans précédent ! Ah, ça y va dans les media ; personne n’est en panne d’inspiration pour qualifier l’attitude ô combien honteuse du lascar, désormais voué aux fourches caudines de nos élites qui sont blancs comme coke – eux.

    Le mensonge de CahuzacVous, je sais pas, mais moi, tout ce pataquès, ça me laisse perplexe... C’est vrai, non ? De quoi s’agit-il pour l’instant, sinon d’un piteux mensonge d’homme politique, lequel concerne sa propre personne ? Hein ? En quoi ça va changer ma pauvre vie de français se débattant dans la crise ? Je vous le demande bien. Il me semble pourtant que le landernau politique nous abreuve de mensonges plus conséquents, des mensonges qui – quant à eux – ont des répercussions autrement plus capitales sur notre destin individuel et celui de notre pays. Quand nos dirigeants ne tiennent pas leurs promesses, qu’ils s’engagent à la légère sur des réformes ou nous font passer des vessies pour des lanternes (sans pourtant nous éclairer), ne font-ils pas preuve d’un mensonge globalement éhonté ? Mêmes distillés à petites doses au cours des JT, ces manquements ne sont-ils pas plus graves parce que plus lourds d’incidences irréversibles sur nos propres comptes en banque, notre pouvoir d’achat, l’avenir de nos enfants chômeurs, endettés jusqu’à la glotte, celui de la planète toute entière, et pourquoi pas de tout l’univers visible (au moins jusqu’à 13 années-lumière, parce qu’au-delà, d’accord, je m’avance pas trop...) ? Hein ? Nan ? Alors, Cahuzac et son problème de culpabilité... Moi, en tout cas, je m’en gratte le scrotum avec l’auriculaire de l’indifférence...

    Enfin, mon petit doigt (l’autre, le propre) me dit que l’affaire Cahuzac doit ravir les producteurs de Koh-Lanta, parce qu’elle pose un voile de priorité médiatique sur la leur ; que valent en effet deux morts abandonnés à la morgue de la télé-réalité face au tonitruant numéro d’acteur d’un Pinocchio ? Et à l’Elysée, qu’en pense Geppetto ? Quant à Jiminy Cricket (Moscovici), a-t-il toujours bonne conscience ? Car l’affaire ne fait sans doute que commencer... Eh bèèè...

    D’après le livre « Le coup monté » de Barjou & Jeudy, relatant la tentative de putsch électoral de Copé sur l’UMP, Sarkozy aurait dit de lui : « Copé est vraiment nul ; il ne sait pas tricher sans que ça se sache ». Alors, quand je l’entends donner des leçons de morale politique au sujet de Cahuzac, c’est l’Hôpital qui se moque de la Charité !

     Ah au fait, j’allais oublier : Edwy Plenel – Jean-Michel Aphatie : 1-0. Bravo Media-Part !

     > Voir aussi mon article précédent : « Départ de Cahuzac, retour de Spanghero ».

     

    Cette histoire de mensonge me fait penser à ce paradoxe de logique pure :

     Si je dis que je mens, de deux choses l’une : soit je mens, soit je ne mens pas.

    • Si je mens, c’est que ce que je viens de dire est faux, donc je ne mens pas > paradoxe.
    • Si je ne mens pas, c’est que ce que je viens de dire est vrai, donc je mens > paradoxe.

    (Le paradoxe apparent repose sur un amalgame, à savoir que le syntagme « je mens » est en même temps prémisse majeure et mineure de ce dilemme, avec deux sens différents).

    Partager via Gmail Yahoo!

    2 commentaires